Originaire de Savigny-sur-Orge, dans le 91, Bosko a commencé sa carrière au sein du groupe Enfants terribles, accompagné de DL. Aujourd’hui, alors qu’il se lance en solo (enfin pas tout à fait), il a décidé de commencer à réellement prendre sa carrière au sérieux. Vu ce qu’il a déjà proposé, nous n’avons aucun doute sur le fait qu’il peut faire beaucoup de bruit. C’était une évidence qu’il soit membre de notre liste des 12 rookies à suivre.

Salut Bosko, est-ce-que tu pourrais te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?

Alors moi je suis Bosko, je viens de Savigny, Grand Vaux. J’ai 21 ans et je vais avoir 22 ans en décembre.

Bosko

Bosko

Depuis combien de temps est-ce-que tu es dans le rap ?

Ça va faire cinq ans que je suis dans le rap.

Pourquoi as-tu décidé de devenir rappeur ?

J’ai pas décidé, je vais pas te mentir, c’est par rapport aux gens. Au début je faisais ça comme ça, puis les gens ont commencé à me booster un peu. Y avait trop de force envoyée alors je me suis lancé.

Pour toi, le rap, c’est quoi ?

Ça pourrait être mon futur métier, pour l’instant c’est juste une passion, je suis même pas encore concentré dessus en vrai.

Quelles ont été tes influences ?

J’ai tout écouté, Booba, Rohff, surtout du français. J’écoute pas trop de ricain, après il y a des musiques du bled qui m’inspirent. Sinon, que des rappeurs français, je suis tous ceux qui rappent en ce moment, genre Timal tous ces mecs-là. 

Comment est-ce-que tu définirais ton style de rap ?

Je fais du bon son, il faut écouter c’est tout, je peux pas en dire plus. Je fais du bon son, t’aimes c’est bien, t’aimes pas tant pis. C’est pas la reconnaissance qu’on va chercher. Mais je vais me concentrer, pour l’instant je fais des sons par ci par là, je suis pas à fond dedans encore. 

À quel moment est-ce-que tu as senti que quelque chose se passait autour de toi et de ta musique ?

Je vais pas te mentir, c’est quand on avait sorti le son « Guerre » (avec son groupe Enfants Terribles – ndlr), puis « Des Tonnes » et « A Bat La Hess ». Les gens suivaient, ils relançaient, il y avait des propositions de showcases, des petits trucs tu vois mais c’est déjà ça.

Tu as donc commencé en groupe avec Enfants terribles. Ce n’est pas compliqué de reprendre en solo ?

Si, ça me ralentit c’est sûr, il faut se réadapter, il faut que je me mette en mode solo dans ma tête. 

Tu envisages maintenant une carrière solo, ou le groupe Enfants terribles va-t-il se reformer ?

Pour l’instant je suis seul, le poto (DL – ndlr) il faudrait que tu le contactes, je peux pas en dire plus de mon côté. 

Donc tu t’es lancé en solo il y a assez peu de temps, et pour le moment tu n’as pas livré énormément de sons. Tu penses être encore en train de te chercher, musicalement parlant ?

Ouais on peut dire ça, on va dire ça. Je sais pas vraiment sur quel style de musique me baser encore. 

Justement, tous tes clips sont encore publiés sur la chaine d’Enfants terribles et c’est pareil sur les plateformes de streaming. Pourquoi ça ?

Je vais pas te mentir, pour moi je suis encore dans un groupe. Même si je suis seul, pour moi c’est ça et ça a toujours été ça, je ne vais pas dire que je vais tourner la page et me créer un autre nom, je reste comme ça du début à la fin. Si le blase doit péter ça va rester là-dessus. 

Tes clips rencontrent un beau succès, tu atteins les 100 000 vues régulièrement. Est-ce-que, même si ce ne sont que des vues sur YouTube, tu sens que ta fanbase est en train de se consolider ?

Je ne sens rien pour l’instant, les 100 000 vues je les fais mais c’est pas ça que je devrais faire. Je sais qu’on vaut quelque chose, il manquait peut-être un petit truc mais normalement on mérite plus, les 100 ou 200 000 je ne les regarde même pas. Je m’en fous d’être reconnu, que les gens me disent bonjour et prennent des photos. Je veux péter vraiment, faire des millions et encaisser, faire de l’argent, je fais pas ça pour rien. Il faut pas que je fasse ça pour rien, je suis content parce que je rappe, mais j’aimerai avoir plus. 

Parle-moi donc de ton plus gros succès, en terme de vues, pour le moment, le single « Client ». Comment t’est venue l’idée de ce son et quels sont été les retours du public ?

J’étais posé dans la voiture, j’avais bu un peu d’alcool un samedi soir, je me suis mis à écrire sur une instru, il y avait un peu de beuh qui tournait, c’est un délire comme ça sans prise de tête. Il y a eu des bons retours d’après mon manager, moi j’ai vu que ça avait fait un bon petit truc, les gens m’envoyaient beaucoup de vidéos d’eux avec le son.

Ton dernier morceau est « Sans effort », sorti le 13 février dernier, comment est-ce-que ton public a réagi à son morceau ?

Il y a eu moins de retours, je sais pas pourquoi, mais la plupart c’étaient des bons retours, que du positif. En plus ce clip-là a été bloqué 24h au niveau des vues, pourtant j’étais déjà à je sais pas combien mais ça avait fait un gros démarrage et ça a bloqué. Maintenant il n’y a pas assez de vues, c’est certain.

Tu pourrais, comme beaucoup, bombarder les réseaux sociaux et YouTube, mais pas du tout. Pourquoi ça ?

Je sais pas, ça me manque pas, on peut le faire mais pour l’instant je suis pas concentré, je suis pas à fond dedans. S’il faut le faire on va le faire, on va écrire, on va faire des EPs, des mixtapes, tout ça… Pour l’instant je suis pas vraiment dans ce mood, je bosse des sons, je réfléchis, je vais me lancer bientôt si tout se passe bien. 

Tu ne crains pas que ça freine un peu le développement de ta carrière ?

Je me dis ça aussi, mais comme je te dis si ça doit le faire ça va le faire, on va balancer ce qui doit être balancé.

Tu penses à un projet solo ou ce n’est pas encore d’actualité ?

Si si c’est complètement d’actualité, on est en train de travailler pour faire quelque chose de bien.

Si tu devais faire découvrir ta musique avec un seul son, ce serait lequel ? Et pourquoi ?

Le son que je devrais faire découvrir à quelqu’un il n’est pas encore sorti. Parmi ceux qui sont sortis y en a même pas, c’est des échantillons, pour tester le public, voir où ils accrochent. Dès que le public accroche on va faire les bails bien, mais là c’est juste un début. 

Imaginons, tu as un projet 15 titres qui arrive et tu as le droit à 3 featurings, tu choisis qui ?

Pour de vrai j’ai personne en tête, j’écoute tout le monde mais franchement je n’ai personne en tête pour des featurings. 

Comment est-ce-que tu vois l’évolution de ta carrière ?

On va être plus actifs dans les mois à venir, balancer du nouveau, du renouveau, des truc sérieux. On va tout faire pour rattraper le retard qu’on a pris.

On peut s’attendre à quoi pour la suite de ta carrière ?

On a eu des petites propositions, avec des gens pas mal qui font du bon rap, moi je suis pas trop feat de base. En tout cas je vais m’y mettre à fond et on va envoyer. 

 

Dorian Lacour